VISITE FRAMATOME et CETIC Chalon-sur-Saône le lundi 24 mars 2025.
Nous avions rendez-vous à 7h30 à la Prat’s ce lundi 24 mars, pour la visite du CETIC et de Framatome Chalon.C’est sous un soleil naissant que nous avons retrouvé Pascal CLEMENT Professeur de Electronique, Olivier GRADELET Professeur de technologie mécanique, Sandrine COTTIN AESH d’un élève autiste (Accompagnante des Elèves en Situation de Handicap) et les élèves de 1ère et terminale. Voyage sans encombre et calme mais rallongé par un détour par Salornay du fait de la fermeture de la route à Massilly pour travaux.
Arrivée au CETIC (Centre d’Expérimentation et de validation des Techniques d’Interprétation sur Chaudières nucléaires) qui est un GIE (Groupement d’intérêt Economique) entre EDF SAS et FRAMATOME. Dans les faits, un centre de formation aux techniques de maintenance et d’intervention en centrale nucléaire. Le site a la particularité de permettre l’intervention sur des maquettes à l’échelle 1, dans les conditions équivalentes à celles des centrales, bien sûr sans la radioactivité. Il n’y a que 7 employés dans cette structure.
Accueil en salle de réunion pour un petit film de présentation, puis après avoir revêtu les EPI (Equipements de Protection Individuelle) que sont la charlotte, le casque jaune et l’oreillette de l’audio-guide, nous avons visité en 2 groupes. Nos guides très compétents nous ont passionnés, même si quelquefois le langage technique n’était pas simple à assimiler. Avons pu voir une équipe de techniciens en formation et faire toutes les photos que nous souhaitions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ainsi avons-nous pu défiler sous un couvercle de cuve de réacteur et en apprécier le revêtement inox ou en inconel.
Montée en autocar pour parcourir les quelques centaines de mètres qui nous séparent du restaurant de l’IUT. Repas copieux avec entrée, plat, dessert et en plus 1 yaourt ou 1 crème chocolat. Petite détente dans le parc attenant ou courses à Carrefour, avant de remonter dans l’autocar pour se rendre chez Framatome Saint Marcel.
Petit problème, Framatome est en pleine extension (12000 M2 prévus) avec refonte des accès au site, de ce fait nous n’étions pas à la bonne entrée, d’où une brillante marche arrière de notre chauffeur
Là malheureusement les photos étaient interdites d’où l’unique photo des bâtiments extérieurs.
A l’instar du CETIC, le lieu est encore plus protégé: échange de notre CI contre un badge visiteur, qui permettra de franchir le sas d’entrée. EPI, mais cette fois avec des chaussures de sécurité, une casquette rouge du plus bel effet et une blouse bicolore moderne. Nos guides on beaucoup insisté sur la sécurité en générale. Nous avons pu constater sur le film présenté qu’il n’y avait pas eu d’AT (accident du travail) depuis 4 ans. L’usine se compose de 3 grands hall avec ponts roulant de 60 tonnes, jusqu’à 400 et 600t dans le hall d’assemblage final, portant ainsi la capacité de levage à 1000 t en jumelé. Le site fabrique principalement les GV (générateurs de vapeurs) au nombre de 3 dans chaque centrale. Ceux-ci utilisent le réseau secondaire d’eau surchauffée à 320° sous haute pression, évitant ainsi la vaporisation de l’eau. Ils réchauffent l’eau sous pression pour la transformer en vapeur à haute pression. Celle-ci, après avoir été desséchée dans la partie sup. du couvercle, alimente le 2 (ou 3) étages des turbines qui entrainent l’alternateur.
La plupart des viroles proviennent de la forge du Creusot, mais les plus grosses proviennent du Japon, actuellement seul capable de forger des pièces à partir de lingot de 600t. L’usinage des plaque intermédiaires de l’échangeur est spectaculaire, d’abord le perçage en CN (commande numérique), puis le brochage sur une machine Comau, transformant la lourde plaque de 2t en une fine dentelle de seulement 600Kg. Il y en a 3 par GV. Le montage des tubes échangeurs s’effectue dans le dernier hall dans une enceinte isolée, en surpression pour éviter toute poussière. De nombreux contrôles destructifs sur éprouvette ou non destructifs sont effectués au cours du processus, quelquefois même sous-traités à des entreprises extérieures spécialisés. D’où une durée d’environ 72 mois pour élaborer complètement un GV : de la réception des composants jusqu’à la protection finale. Les GV sont ensuite chargés sur une barge et expédiés par bateau jusqu’au port de destination finale. Il a fallu creuser une darse spéciale sur le bord de Saône et bien sûr construire les chemins de roulement de pont capables de supporter 1000t.
Un grand merci à notre guide Peggy LUCAS qui a pris les photos du groupe et a bien voulu nous les envoyer immédiatement.